Une imprégnation bretonne précoce
Né à Paris, il a été élevé en breton par ses parents Alan Louarn et Noëlla Olier. L’été se passe en famille dans le Cap Sizun de ses grands-parents où il retrouve un milieu brittophone. Il participe au Kamp etrekeltiek ar Vrezhonegerien (Camp interceltique des Bretonnants), école d’été en breton et lieu de rencontre et d’échanges avec des acteurs culturels bretons et des pays celtiques : écrivains, poètes, chanteurs, musiciens…

A 9 ans, avec son frère Malo, il intègre comme pensionnaire la première (et éphémère) école bilingue français/breton, Skol Sant-Erwan, à Plouezec (22). Ensuite, tous deux poursuivront leurs études secondaires à Lannion, puis Rennes. Tangi effectue son cursus supérieur en Economie et, après succès aux concours, choisit le métier de contrôleur puis d’inspecteur du travail et milite activement à différents niveaux de la CFDT pour « vivre, travailler et décider au pays ».

Un responsable fédérateur
En 1969, il participe à la fondation de l’organisation Skol an Emsav (« École de la Résistance »), pour développer un réseau de centres et de stages de formation militante s’inspirant des méthodes activistes des Gallois de Cymdeithas Yr Iaith Gymraeg. Le but est de vivre, travailler, revendiquer et créer les outils de vie sociale en langue bretonne dans tous les domaines.

En 1977, il participe à la création de l’association Diwan d’écoles en langue bretonne avec Reun ‘n Ostiz, Anna-Vari Chapalain, Jean-Christophe Bozec, Gweltaz Ar Fur, Annaig Kervella, Herve Latimier et nombre d’autres militants jeunes parents.

Proche du PSU Bretagne et de l’UDB, il est secrétaire du Front Culturel Progressiste Breton (1979) et président de « Pour que vivent nos langues » (2000) au niveau français. En 2005, il est président du Comité français du BELMR (Bureau européen des langues moins répandues), et membre du Bureau au niveau européen. Il participe à la création du « Network to Promote Linguistic Diversity ». En 2009, il est élu président de Kevre Breizh, coordination culturelle associative qui reprend la vocation de l’ancien Conseil culturel de Bretagne (CCB) associatif, après la création par la Région d’un nouveau CCB devenu une chambre consultative régionale élargie.

En 2012, il crée, avec des représentants de différents pays, une nouvelle ONG, ELEN (Réseau Européen pour l’Égalité des Langues) qui milite pour une Europe reconnaissant la diversité des langues et les droits de leurs locuteurs et entend porter la revendication de la société civile auprès des États, de l’Union Européenne, du Conseil de l’Europe et des Nations Unies, tout en agissant toujours sur le terrain local.

Publications

  • Les langues régionales ou minoritaires dans la République : actes du colloque, Rennes, 15 février 2002 Textes réunis par Henri Giordan et Tangi Louarn (IEO éditions)
  • Diwan, école publique bretonne – Fascicule corédigé (Diwan 2000)
  • La France et la négation des droits culturels humains fondamentaux – Minorités européennes, unissez-vous
  • Edité par Csaba Tabajdi, Parlement Européen, 2009 – Fascicule complété (EBLUL-France et CCB 2009)
  • Les facteurs culturels de la revitalisation régionale en Bretagne (en japonais et français)
  • Colloque université de Kagoshima, Facteurs culturels de la revitalisation régionale en pays celtiques – 2010
  • Revitalisation de la langue et de la culture en Bretagne – Breizh, azginivelezh ur yezh hag ur sevenadur, Tokyo, Joshibi university of art and design 2010.
  • Les associations, acteurs essentiels ou alibi ?
  • Actes du colloque « langues et cultures régionales de France, dix ans après » à la Sorbonne, l’Harmattan 2011.
  • Différents rapports, auprès du Comité du Pacte des droits économiques, sociaux et culturels, du comité de lutte contre le racisme des Nations Unies.

Il a reçu le Collier de l’Hermine en 2013 à Saint-Nicolas-de-Redon.

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