Philippe Argouarch, né d’un père léonard, militaire de carrière, a eu une jeunesse vagabonde, sac au dos, avant de refuser le service militaire. Il aboutit en Californie et obtient un diplôme de physique ce qui le conduit à travailler au laboratoire de l’Université de Stanford (près de San Francisco) qui abrite l’accélérateur de particule. Il fonde une famille et obtient la nationalité américaine.
Il fait ensuite partie de l’équipe du laboratoire qui lance, en 1991, le premier site Web d’Amérique du Nord. En 1997, il crée l’Association des Bretons de Californie et, passionné d’Histoire de Bretagne, met en ligne des documents anciens. Recevant des communiqués de soutien aux prisonniers politiques bretons, il les publie dans la rubrique «Agence Bretagne Presse». Après avoir réalisé le site de la troisième banque étatsunienne, la Wells Fargo, il doit se reconvertir après l’éclatement de la bulle Internet en 2000.
Il revient à Paris en 2001 et est recruté comme webmaître par l’International Herald Tribune, puis devient entrepreneur multimédia à Rennes.
En 2003, il ouvre l’Agence Bretagne Presse comme site indépendant, mu par l’idée, vérifiée depuis, que la presse sera, un jour, tout entière sur Internet. Il ouvre l’interface d’édition à tous les émetteurs de communiqués en lien avec la Bretagne et ses habitants et réunit des rédacteurs de sensibilités politiques différentes. Quatre langues sont employées : le français, le breton, l’anglais et le gallo. La hiérarchie des articles, et donc, la une, sont indexées sur leur succès auprès des lecteurs.
Comme directeur de publication, Philippe Argouarch est attaché à une grande liberté d’expression, mais bornée par le refus de la discrimination et de l’invective contre des groupes humains.
La masse des textes, des photos et des vidéos publiés en 11 ans (des dizaines de milliers) fait de l’Agence Bretagne Presse, une source d’informations rares, un lieu pour des débats soutenus et un dépôt de la mémoire de la Bretagne.
Il a reçu le Collier de l’Hermine en 2015 à Vannes.