Née en 1972 à Moscou.
Elle étudie à l’Université d’Etat de Linguistique de Moscou (1990 – 1992), à l’Université de Rennes 2 Haute Bretagne (1992 à 1994), avant de terminer ses études à Moscou (1994 – 1997). Après avoir appris le breton par elle-même, à partir de la méthode Tricoire, elle traduit en breton des auteurs russes (Tchekhov, Gabriadze, Astafiev, Tendriakov) avant d’écrire elle-même directement en breton des nouvelles dont l’histoire se situe dans la Russie d’aujourd’hui. Elle est la seule non-Bretonne à s’être vu attribuer le prix Imram, récompensant chaque année, dans la cité corsaire de Saint-Malo, une personne pour l’ensemble de son œuvre en breton. Anna Mouradova maîtrise une dizaine de langues, de l’anglais au gallois, en passant par le français ainsi que l’araméen moderne, étant d’origine assyrienne. Son nom est cependant avant tout associé au breton, auquel elle a réservé une place de choix dans son œuvre. Elle est en outre, à l’origine de multiples ouvrages, une méthode destinée aux russophones souhaitant apprendre la langue bretonne, mais aussi d’un roman policier, en russe, dont l’intrigue s’articule autour d’un manuscrit breton disparu, ou encore d’une nouvelle récompensée par le Prix Per Roy de l’AEB.
Anna MOURADOVA apparaît donc comme une pédagogue et écrivaine qui a permis aux peuples de la Fédération de Russie de découvrir et d’apprendre la langue et la culture bretonnes.
Anna Mouradova a reçu son collier de l’Hermine à Tbilissi le 24 janvier 2021.