Disparition de Jean-Yves Cozan
L’hommage de Kevre Breizh
à un grand acteur de l’histoire bretonne contemporaine
Avec Jean-Yves Cozan, c’est un véritable monument de la vie politique et culturelle bretonne qui vient de disparaitre. Il aura marqué de façon profonde le paysage actuel de la Bretagne qui, sans lui, ne serait pas tout-à-fait, ce qu’elle est aujourd’hui : un pays qui n’a plus honte de sa culture, de ses langues, de son identité.
Evoquer Jean-Yves Cozan, c’est d’abord évoquer une politique volontariste, tant au Conseil général du Finistère qu’au Conseil régional de Bretagne, pour apporter la reconnaissance et des moyens financiers et juridiques à toutes les expressions de la culture populaire bretonne : la langue, la musique, la danse, les sports, la littérature et l’Histoire.
Visionnaire et volontaire, il devançait les demandes du mouvement associatif, il les soutenait et fixait des objectifs en concertation avec les acteurs des grandes fédérations culturelles que sont Sonerion, Kendalc’h, War ‘l Leur ; avec les fédérations sportives, FALSAB et Gouren ; avec les festivals, les ententes de pays et les associations de promotion de la langue, que ce soit les écoles Diwan, les écoles publiques et privées ou les associations de parents d’élèves Div Yezh ou Dihun.
Comme parlementaire, indépendant, il s’est exprimé et a agi, autant que faire se peut, pour la reconnaissance de la diversité des peuples de France. Il a voté pour la reconnaissance du peuple corse. Il a milité pour que la Bretagne réintègre la Loire-Atlantique et retrouve sa dimension humaine, économique et sociale indispensable à son épanouissement.
Profondément humaniste, Jean-Yves Cozan défendait les revendications légitimes, fussent-elles en contradiction avec la loi et opposées et opposées aux puissants. Quand il défendait la langue et la culture bretonnes, il défendait des valeurs universelles, la diversité des langues et des cultures, la maitrise des hommes et des femmes sur leur propre destin. La reconnaissance de la dignité humaine tout simplement.
Jean-Yves Cozan aet da anaon
Enoriñ a ra Kevre Breizh un den meur en istor Breizh a-vremañ.
Gant marv Jean-Yves Cozan ez eo ur gwir maen-bon eus istor politikel ha sevenadurel ar Vro a zo o paouez mont kuit. Merket en devo en un doare don endro Breizh a-vremañ, na vije ket bet heptañ e gwirionez ar pezh ez eo hiriv-an-deiz : ur vro n’he deus ket mui mezh eus he sevenadur, he yezhoù, hec’h identelezh.
Komz diwar-benn Jean-Yves Cozan a zo da gentañ diskouez ur bolikerezh youlek, ken e kuzul departamant Penn-Ar-Bed, ken e Kuzul Rannvro Breizh, evit ma vefe anavezet ha roet peadra en arc’hant ha dre wir da gement stumm eus ar sevenadur poblek breton : yezh, sonerezh, dañs, sportoù, lennegezh hag istor.
E selloù war an dazont ha mennet, en araok an emsav kevredigezhel e yae evit e harpañ ha divizout ar palioù
Evel kannad er Breujoù, dieub, en deus komzet ha labouret kement ha posubl evit anaoudegezh pobloù ar Frañs. Votet en deus evit anaoudegezh pobl Korsika. Stourmet en deus evit distro Liger-Atlantel e Breizh evit ma adkavfe he ment denel, ekonomikel, sokial ret evit he diorreadur.
Gwir zenelour, difenn a rae Jean-Yves Cozan an arc’hadurioù reizh, ha pa vijent kontrol d’al lezenn pe enebet ouzh an dud galloudus. O tifenn ar brezhoneg ha sevenadur ar vro ez eo talvoudoù hollvedel a zifenne bepred, liested ar yezhoù hag ar sevenadurioù, mestroni an dud war o amzer da-zont o-unan. Anaoudegezh dellezegezh Mab-den evit lavarout gwir.
