Dans le cadre des conférences de l’Hermine, le 03 novembre, conférence sur les Duides.
Salle Communale de Plonevez-Porzay ( près de l’église) à 20h. 30.
Les druides … tour à tour , ils intriguent et fascinent . D’autant que sur eux , longtemps , on a su peu de choses . Pour la bonne raison qu’ils ne confiaient à l’écrit ni leur savoir ni leur enseignement . Non qu’ils l’ignorassent , mais pour eux les signes étaient coupables de figer une pensée qui, selon leur philosophie , se devait d’être perpétuellement dynamique . Ils utilisaient l’écriture grecque pour les comptes . Et réservaient les oghams , l’écriture sacrée donnée par Ogmios , le dieu aux liens, aux rituels de la divination .
Oui, qui étaient-ils , ceux que l’on a longtemps considérés comme les » hommes du chêne » , en raison de la parenté entre druide et dervos , le chêne en gaulois ? Qui étaient vraiment ceux dont on sait, depuis les travaux de Dumézil, que le nom signifie en réalité les » très savants » ? Quelles étaient leurs fonctions dans la société celtique indépendante ? Quelle était leur doctrine ? Leur enseignement ? Leur philosophie ? On a vu dans la Guerre des gaules et des textes irlandais , des druides chefs de peuples et des druides guerriers . César affirme qu’ils pouvaient être aussi magistrats et astrologues . Avaient-ils d’autres rôles ?
Pratiquaient-ils la magie et, comme les auteurs classiques l’ont affirmé , d’épouvantables sacrifices humains ? Etaient-ils des sortes de shamanes ou étaient-ils plus proches des brahmanes hindous ? Quelle était la longueur de leurs études ? Le druidicat était-il ouvert et accessible aux femmes ?
D’où venait l’institution druidique , et la doctrine des druides ? Jusqu’à quand les druides perdurèrent-ils ? Et pour quelles raison disparurent-ils de l’Histoire ?
Aujourd’hui, ça et là, on voit célébrer des mariages druidiques , des » baptêmes » druidiques , voire des funérailles druidiques. Pour quelles raisons l’homme d’un XXI e siècle matérialiste et désenchanté se tourne-t-il vers les » très savants » et leurs descendants contemporains ? Que recherchent-ils ? Qui sont justement ces modernes enfants du chêne et du coudrier ? Quels points communs ont-ils avec leurs lointains ancêtres ? Quel rôle peuvent-ils avoir dans une société vidée de sacré et de spiritualité , dans une société où le druide n’est plus associé à la souveraineté ?