La harpe dite celtique se caractérise dans la grande famille des harpes principalement par la manière d’en jouer, mais aussi, de manière générale par une taille moyenne (la moitié d’une harpe de concert classique), une caisse de résonance assez volumineuse, une trentaine de cordes (souvent partie nylon, partie métalliques) même si, selon les époques et les lieux on trouve d’assez larges variations.
L’instrument est attesté en Bretagne dans le passé, en particulier au moyen âge, et on en trouve de nombreuses mentions : dans le cartulaire de Landévennec, Cadiou à la cour du duc Hoel au XIème, une Dame rousse sollicitée par Guillaume le Conquérant pour lui composer un lai…
Puis sa pratique a connu une période de déclin, peut-être relatif dans la mesure où le mot est resté dans le vocabulaire, mais les témoignages font défaut.
Il faudra attendre le renouveau dû à Jord Cochevelou, père de celui qui allait devenir Alan Stivell et qui commença à jouer à 9 ans à partir de 1953. Rapidement, le mouvement s’étendit à un groupe de jeunes filles : la telenn Bleimor (avec entre autres Kristen Noguès ou Mariannic Larc’hantec), mais il faudra attendre le débit des années 1970 pour que, dans la foulée d’Alan Stivell, la harpe retrouve la réelle popularité qu’on peut constater aujourd’hui, et ce, non seulement en Bretagne mais dans le monde.
Il est impossible de citer ici tous ceux qui se sont fait un nom dans la maîtrise de cet instrument (Myrdhin, Triskell, Dominique Bouchaud…)
Et force est de constater une réelle éclosion de talents divers, la multiplication des cours de harpe, et l’intégration de la harpe dans des formules musicales très diverses.
Pour en savoir plus, le mieux est de lire l’ouvrage d’Alan Stivell et Jean-Noël Verdier : Telenn, la harpe bretonne (éd le Télégramme).