1732 Rennes – 1804 Angervilliers
Archevêque, cardinal et député
Cadet d’une grande famille rennaise, il se destine au sacerdoce. Après ses études à Saint-Sulpice où il se lie avec Turgot et Brienne, il devient rapidement grand vicaire à Rouen, puis évêque de Lavaur et à 38 ans archevêque d’Aix-en-Provence. Il préside alors aux états de Provence et il est choisi pour faire le discours du couronnement de Louis XVI, mais son excès de libéralisme le prive d’un poste de ministre. Le 4 août 1789, il vote pour l’abolition des privilèges. Cela lui vaut d’être élu président de l’Assemblée nationale. Par la suite, il s’oppose à la Constitution civile du clergé et tient des propos très fermes sur les principes de l’Église catholique. Il se signale par ses Considérations sur la paix publique, adressées aux chefs de la Révolution, qui l’amènent à démissionner. Il doit émigrer en Angleterre. Sous le Consulat, il rétablit le culte et négocie le Concordat. Nommé évêque de Tours (1802), il décède sans avoir renoncé à ses engagements.