Danièle NOVELLO-FLOC’HLAY
Née à Saint Thois (29), Danièle Novello, obtient une licence de philosophie à Rennes et, après un passage à New York, s’installe à Paris en 1965 et travaille comme journaliste.
Prenant conscience de son identité bretonne, elle s’engage sur les plans politiques et culturels puis quitte la Bretagne pour assurer les relations publiques du Centre Elysée – Bretagne ouvert à Paris par le Célib et particulièrement actif dans les années 1970.
Danièle revient en Bretagne par choix en 1974 et se spécialiste dans les relations avec la presse (médias et festivals).
En 1984, avec le soutien d’Alexis Gourvennec, elle lance le label « Made in Breizh », dont les présidents d’honneur sont Bernard Hinault, Eric Tabarly et Jean-Loup Chrétien.
Des entreprises importantes comme Brittany Ferries, Brit Air et Fleetguard adhèrent au concept.
En 1989, Danièle Novello devient la chargée de communication de la ville de Rennes.
A partir de 2001, de plus en plus sensible à la défense de la culture bretonne, Danièle se consacre à « Celtia », un concept de décoration contemporaine bretonne appliqué aux hôtels de Bretagne. Six hôtels adopteront ce concept, qui a pour but de prolonger les initiatives de Seizh Breur.
Installée à Saint Malo depuis 2011, Daniele Novello met régulièrement son savoir faire en communication au service d’associations défendant la culture bretonne et la réunification.
Yvette PEAUDECERF
Née à St Nazaire en 1950, c’est en presqu’île guérandaise qu’elle passe son enfance.
Arrivée en région nantaise, à l’âge de 13 ans, elle intègre le cercle celtique des Iles d’Indre créé en 1963 à l’initiative de Jacques PRAUD , ancien Président de Kendalc’h. Son histoire avec le cercle ne faisait que commencer. Embarquant amis et famille, Yvette en prend la présidence dans les années 1980. A ce jour, en 2021, elle en tient toujours les rênes.
Membre du CNCC (centre nantais de culture celtique), elle a participé à la mise en place d’animations pour développer la culture bretonne en pays nantais dans les années 1970-1980.
A la demande de la mairie de Nantes, elle a établi les contacts avec la ville de Cardiff (Pays de Galles) qui ont donné lieu à plusieurs échanges entre le cercle des Iles d’Indre et le groupe de Cardiff. Simultanément, Yvette est entrée à l’amicale du pays nantais où elle prit rapidement des responsabilités. Quelques années plus tard, elle fut élue en tant que présidente.
Aujourd’hui, elle participe en tant que membre à l’amicale Bro Naoned, toujours prête à donner la main dans les différentes manifestations : préparation des emvodoù des groupes adultes et enfants, elle est à l’initiative de stages orientés danses. Yvette fait le lien entre l’amicale Bro Naoned et Kentelioù an Noz par la réalisation d’expositions, de stages, de conférences…Elle est très attentive et impliquée dans la vie des groupes enfants, futurs relais de notre culture. En pays nantais, elle organise des journées détentes orientées sur les terroirs et la vie locale : par exemple la découverte des marais salants (visite de salines, musée, du moulin de la Falaise).
Vice-présidente de l’association Festival Anne de Bretagne, Yvette participe à la mise en lumière du comté nantais. Prise de contact auprès des municipalités, mise en page des flyers, développement relationnel auprès des différents acteurs occupent une bonne partie du début du printemps.
Vice-Présidente de Kendalc’h depuis plusieurs années, Yvette a participé au conseil d’administration de Kendalc’h . Elle y a occupé des responsabilités dans les commissions danse (Présidente de la Commission), Commission formation et bien d’autres encore…
Elle sillonne les routes de Bretagne pour animer des stages spécifiques terroir : la préparation de ces stages s’est faite par des missions de collectage auprès de nos aînés comme le Rond de Sautron, le galop Nantais (danses imposées aux concours). Elle officie, sur toute la Bretagne, dans le jury des concours proposés aux adultes, en tant que juré et présidente.
Pour exporter la culture bretonne hors de France, Yvette organise le regroupement des cercles du comté Nantais afin de participer aux Européades : Italie, Espagne, Suisse, Suède, Belgique ont été les destinations principales.
Yvette a participé très activement à la fusion des deux confédérations Kendalc’h et War’l Leur. Au sein de la nouvelle confédération Kenleur, elle occupe le poste de vice-présidente au patrimoine matériel et immatériel. Dans ce cadre, elle anime les commissions Costumes, Formations, Héritaj, Danse, ainsi que Créations et Expérimentations.
Depuis 3 ans, elle est membre actif de la chorale Kan Ar Vro. Par ce loisir, elle assure le lien avec la confédération Kenleur.
Récemment, elle a participé à la mise en place de cours de langue bretonne dans la commune d’Indre. Dans le prolongement de cette création, une classe bilingue est en projet. Malgré le confinement, Yvette reste active auprès des acteurs de la culture bretonne : se connecter en visio conférence n’a plus de secret pour elle.
Et tout au long de son engagement culturel c’est aussi la BRETAGNE A CINQ qu’elle défend. Présente aux manifestations, aux réunions pour la Réunification, et par ces différentes actions affirmant que la LOIRE-ATLANTIQUE EST BRETONNE. Yvette a toujours été bénévole, menant de front son engagement pour la Bretagne et sa culture et sa profession d’assistance sociale en milieu scolaire à Basse-Indre (44).
Bernez AUDIC
Né en 1933 à Paris, il est l’aîné d’une nombreuse famille bretonne, d’un père originaire du Vannetais et d’une mère léonarde. La conscience bretonne y est certaine, son père étant sonneur de bombarde, et deux de ses frères ayant sonné au Bagad Bleimor. Dès avant la guerre, il découvrira en accompagnant son père, le foyer breton de Ker Vreizh et y découvrira la langue bretonne.
La famille vit à Sceaux en banlieue parisienne. Il fait ses études au lycée Lakanal, puis après une Prépa math au lycée Saint Louis, au terme de laquelle il intègre l’ENS Telecom. Il obtient un diplôme d’ingénieur, puis entre à la société LMT, entreprise de télécommunications intégrée dans un groupe international.
Lors de vacances en Bretagne dans la maison familiale du Conquet, il va rencontrer Gwenolé LE MENN et la Famille de Pierre LAURENT en particulier Donatien.
Il décide très tôt d’apprendre la langue bretonne, d’abord à l’aide des cours par correspondance de SKOL OBER, puis en fréquentant les stages d’été de KEAV.
Il poursuivra son apprentissage à Ker Vreizh sous la houlette de Yann KERLANN.
Il s’engage dans cette association et au MOB. Ensuite, va être crée en 1964, une association pour diffuser la culture bretonne, SKED Pariz : matériel pédagogique, ouvrages en breton, les premiers 45 Tours de Glenmor, des gwen ha du, et des gadgets bretons, sur un stand dans toutes les fêtes et festoù-noz de la région parisienne. Bernard était au stand. En 1965, va éclore le BZH, auto-collant ovale blanc portant ce sigle similaire aux plaques internationales apposées à l’arrière des véhicules produit et distribué par l’association. Selon certains, au mieux on en écoulerait 200. L’engouement a été tel qu’en 1966, le Ministre Olivier GUICHARD l’a interdit. Et le BZH a continué à fleurir à l’arrière des véhicules. Maintenant sous le Gwenn ha du, figure soit BREIZH, soit BZH sur tous les véhicules immatriculés en Bretagne. En Loire-Atlantique, remplaçant le logo des PDL par le Gwen ha Du et la mention BZH, il fait encore l’objet de quelques rares contraventions émanant de gendarmes zélés. Le BZH a permis l’affirmation de l’identité bretonne, bien au-delà de ce qu’espéraient ses inventeurs dont il était.
La même année, il est l’un des fondateurs du cercle celtique de Sceaux « DA VIRVIKEN » qui organise des cours de danse bretonne, mais aussi de breton, et des festoù-noz . Audace à l’époque, il y a des conférences publiques sur des sujets actuels, invitant ainsi le breton Alain POHER, alors Président de l’Assemblée Européenne, avant de devenir Président du Sénat qui fut un peu chahuté, sans conséquences.
De 1968 à 1970, il travaille en Écosse, où il rencontrera des militants du Scottish National Party, qu’il aidera dans la distribution de leur propagande électorale, ces derniers, en retour, lui versant des contributions pour Skoazell Vreizh au titre de la solidarité interceltique.
À son retour, il succède à Kerlann pour dispenser les cours de breton à Ker Vreizh. Aujourd’hui il assure depuis 1976 les cours de breton à Versailles, actuellement suspendus pour cause de crise sanitaire quand les établissements d’enseignement général restent ouverts.
Il est depuis 1976, administrateur de la Mission Bretonne d’Ile de France – Ti Ar Vretoned. Il a été membre de l’Association des Cadres bretons de la Région Parisienne, relais à l’époque du CELIB dans la capitale.
Il est le symbole de ces militants qui, sans jamais se mettre en avant, ont servi toute leur vie la cause de la Bretagne et des Bretons avec constance et efficacité.
Denez PRIGENT
Né en 1966 à Brest. Originaire de Santec, fils d’un père instituteur, bretonnant, mais qui ne juge pas utile de transmettre se langue à son fils qui ne la découvrira que lors de ses séjours chez sa grand-mère à Santec, alors qu’il vit en milieu urbain à Brest. Il va découvrir avec cette dernière les gwerzioù et se prendre d’engouement pour cette expression, et pour la langue bretonne, commençant à en apprendre puis à en composer.
Il va découvrir le Kan ha Diskan, lors d’un fest-noz auquel participent les sœurs GOADEC et « tourne » ensuite dans les festoù-noz comme compère d’Alain Leclère son mentor.
Après des études secondaires au lycée de Kerichen à Brest, il va poursuivre un cursus universitaire à RENNES, conduisant en parallèle des études d’arts plastiques et l’apprentissage du breton à la section de celtique de Rennes 2.
Il va s’investir dans l’enseignement du breton au collège et au lycée de Carhaix.
Il débute sur scène à 16 ans. Puis abandonnant l’enseignement pour le spectacle, il va développer avec succès une carrière internationale.
Actualisant son chant créatif, il a durant toute sa carrière, concilié la tradition culturelle bretonne et les musiques modernes.
Suivant les traces de ses prédécesseurs, Alan Stivell ou les Tri Yann, il a porté en Bretagne, en France et dans le Monde, sur les plus grands spectacles événementiels, l’existence et la vivacité de la culture bretonne.
Il a noué des liens significatifs avec de nombreux peuples minorisés de la planète, en partageant son art avec eux. Il fait ainsi partie de ceux qui ont joué un rôle très significatif d’ambassadeur de notre peuple et de notre culture en particulier auprès de peuples minorisés.