La bombarde est un instrument à perce conique , à anche double pincée par les lèvres du sonneur, ancêtre de ce qui se transformera en hautbois au 17ème siècle, gagnant alors en sophistication ce qu’il perdra en puissance sonore. Le musicien, le talabarder en breton, étant obligé de s’arrêter pour reprendre son souffle, est accompagné par le biniou qui lui, grâce à la réserve d’air de sa poche, peut jouer sans discontinuer.
Le biniou est une des multiples formes de la grande famille des cornemuses et, en Bretagne, sa particularité tient à la petitesse de sa taille et au fait qu’il joue à l’octave par rapport à la bombarde. Il importe aussi de ne pas confondre la grande cornemuse écossaise avec ses 3 bourdons dont nous reparlerons plus tard et le petit biniou traditionnel qui lui, l’a qu’un seul bourdon. Ce fameux bourdon étant en fait une basse continue qui permet d’envelopper la mélodie des deux instruments dans un fond sonore plus sourd.
Biniou et bombarde sont les deux instruments emblématiques de la Bretagne alors qu’en fait, pour la période sur laquelle nous avons de bons témoignages (19 et 20ème) leur aire de pratique se limitait grossièrement à l’ouest d’une ligne allant vers le sud de Loudéac à la Vilaine et au sud d’une ligne de Loudéac à la presqu’île de Daoulas.
Aujourd’hui binious et bombardes se pratiquent principalement dans les festou-noz. Nombre de groupes contemporains les intègrent également. Le rendez-vous annuel qui permet aux meilleurs sonneurs de se mesurer les uns aux autres est le concours de Gourin, le 1er dimanche de septembre.
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