Le Kan ha diskan est une technique de chant plus particulièrement utilisée en Haute-Cornouaille, principalement, mais pas exclusivement, pour accompagner la danse.
Dans ce terroir, cette forme de chant était prépondérante par rapport aux autres formes instrumentales d’accompagnement de la danse, et elle reste aujourd’hui considérée comme la référence traditionnelle.
Elle fait appel le plus souvent à deux chanteurs (plus rarement un meneur et 2 ou 3 répondeurs), l’un menant et l’autre répétant la phrase musicale qui vient d’être exprimée, dans une alternance continue.
La fin de chaque phrase musicale fait l’objet d’un chevauchement (tuilage) des voix ce qui assure une continuité sans faille du rythme et un renflement sonore qui contribue à l’excitation des danseurs.
Selon les terroirs (Montagne, Dardoup, Fisel, Plin…), des styles différents se développent dans un soucis d’adhéquation optimum avec la danse correspondante.
D’une manière générale, les voix sont haut perchées et puissantes et visent à exacerber la tension des danseurs.
Les textes des chants, quant à eux, sont indépendants de l’air choisi et interchangeables.
De même, sauf exception pour certaines danses comme les pach pi ou Gilgodenn, il n’y a pas de textes spécifiques et les thèmes des paroles sont aussi variés que les thèmes du répertoire chanté en général.
Cette technique de chant a été illustrée par de grands interprètes comme les sœurs Goadec, les frères Morvan,
ou, dans les générations plus jeunes, Erik Marchand, YF Kemener, Annie Ebrel, les frères Quéré sans compter les adolescents qui n’attendent qu’à devenir les références de demain.
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